Interview de Yon Castro pour Foot64

Yon Castro reste accroché aux valeurs de groupe et d'amitié...
Yon Castro reste accroché aux valeurs de groupe et d'amitié...

Yon Castro est un personnage attachant. Sous sa haute stature, il couve les jeunes générations mais ne les épargne pas dans ses critiques.

A trente-cinq ans, le milieu va encore tenter de relancer les Eglantins d'Hendaye, qui viennent de connaître six mois difficiles. 


Yon, racontez-nous comment et pourquoi vous jouez au football... 


J'ai commencé le football à l'age de 5 ans, au club de Béhobia en Espagne, simplement par hasard. Mon oncle y était entraîneur, un samedi après-midi, étant en manque d'effectif, il a appelé mes parents pour savoir si je pouvais jouer. C'est ainsi que sans entrainement, je me suis retrouvé sur un terrain. Ce jour là, je marquais d'ailleurs mon premier but, mais contre mon camp, car j'ignorais que l'on changeait de côté à la mi-temps. Ce fut le début d'une grande passion pour le football.


INCOMPRIS À L'ARIN...

Yon Castro va retourner sur le terrain pour accompagner les jeunes


Vous avez donc débuté en Espagne. Et puis ensuite ? 

J'ai donc débuté à Béhobia et je n'ai connu que deux autres clubs : l'Arin et Hendaye. Dans ces trois clubs, je garde de grands souvenirs. Une finale de Coupe de Gipuzkoa avec Behobia en U15 que nous avons joué dans le stade d'Eibar devant 5 000 personnes. De belles saisons en espoir avec l'Arin où j'ai connu de nombreux joueurs qui restent encore des amis. Les trois montées successives avec Hendaye. Trop d'années et trop de souvenirs pour les résumer en si peu de lignes. Quant aux entraîneurs, plusieurs ont marqué ma petite carrière : mon oncle évidemment, qui m'a initié à ce sport, Etxebe à Béhobia avec un caractère bien trempé, Franck Kadaben pendant les années espoirs à l'Arin, et Fabien Genet que j'ai connu lors de mon passage à l'Arin et qui m'a contacté lors de sa venue à Hendaye.

 

Que gardez vous de vos années à l'Arin Luzien ? 

Une grande partie de ma carrière senior s'est déroulée à l'Arin Luzien. J'y ai connu de tout, des montées avec la C et la B, mais aussi des moments délicats avec les trois descentes consécutives de DH à PH. Je ne peux pas parler de mauvais souvenirs dans le football, mais plutôt de mauvaises passes. Ces trois descentes avec l'Arin en font partie mais c'est surtout ma sortie du club qui me reste en travers de la gorge car certaines personnes n'ont jamais su apprécier les efforts que j'ai pu faire pour le club. Mais bon, moi je suis parti la conscience tranquille.


"Une refonte fatale..."
"Une refonte fatale..."

Plus de banc, l'entrainement sera pour plus tard...

Ensuite Hendaye, du très bon avec les montées jusqu'à la ligue... 

Les Eglantins, un club où je suis depuis cinq saisons maintenant. Dans lequel je me sens vraiment bien et apprécié. Les trois montées successives du district à la DHR resteront historiques pour le club et de très bons souvenirs pour tous ceux qui y ont participé. Après la dernière accession, j'estimais que je devais laisser la place aux jeunes mais on dirait que la passion pour le football n'est pas la même pour les jeunes générations. 


Comment expliquez vous le fiasco final de cette saison ? 

Les deux dernières saisons ont été compliquées. La saison en DHR fut délicate. J'étais sur le banc pour seconder Fabien Genet qui était suspendu. Avec un groupe jeune à un niveau que peu avaient côtoyé, les résultats n'ont pas suivis. Et la refonte des divisions nous a fait revenir en PL ! Cette saison est la plus catastrophique dont je me souvienne. Je commence entraîneur de la B, vu le manque d'implication, je décide de laisser mon poste pour reprendre ma place sur le terrain. La A tourne correctement et arrive à la trêve à la 5ème place. C'est là que tout ce complique ! Des joueurs lâchent, les présences aux entraînements se font rares avec des excuses incompréhensibles. Ecoeurant pour ceux qui étaient toujours présents et qui ne pouvaient pas faire de séances de qualité. Résultat : 0 victoire en 2015, avec des scores honteux et un forfait lors du dernier match. Cela m'a fait mal pour le club, mais surtout pour Fabien qui ne méritait pas de finir comme ça.


LES JEUNES DEVRONT SE BATTRE POUR PRENDRE MA PLACE...


Personnellement que comptez vous faire ? 

Je vais rester à Hendaye, je m'y sens bien. Je vais m'entraîner, voir où je peux être le plus utile. J'ai encore envie de jouer et obliger les jeunes à se battre pour prendre ma place. Avec le bureau directeur, nous essayons de remettre les choses en place. Mais on a besoin de tout le monde. Certains joueurs n'ont pas pu aider le club comme ils auraient voulu pour causes de blessures, à l'exemple de Sébastien Lagisquet. Leurs présences auraient certainement changé la donne. D'autres sont approchés par des clubs comme Biarritz ou l'Arin. Mais je compte vraiment sur les valeurs humaines de chacun pour rester une année de plus et ramener le club en ligue. Cette descente inattendue nous a pris au dépourvu et la marge de manœuvre est petite. 


Un dernier petit mot plus personnel... 

De toutes ces années foot, je garde surtout des noms : Matias Denis, Stéphane Ortiz, Jo Olazcuaga, Daniel Chauviteau, Michel Luberriaga, Txomin Muzica, Nico Sedes.,.. Et bien d'autres ! Des personnes croisés sur un terrain et qui sont devenues des amis. Le foot, c'est bien plus que des entraînements et des matchs ! 


Propos recueillis par Jacky Grimaud (Foot 64 - www.foot64.fr)


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